Rythmer l'enfer
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Rythmer l'enfer
Le projectile gangrené fend la mer à quelques mètres du bastingage et coule à pic.
Le ciel tourmenté n'est qu'une tempête empêtrée de nuages illuminés d'émeraude; les flots se teintent de cette nuance ardoise et sous la surface, on voit briller la lueur surnaturelle du boulet tombé du ciel.
Le navire vire, perçant les bancs d'écume soulevés par l'impact, jusqu'à passer au-delà de l'étrange lumière verte qui tarde à s'éteindre.
Au loin, dans l'obscurité que traîne la tempête surnaturelle, tournoient les créatures ailées qui ont accompagné les démons. Elles ondoient en formation serrée, harcelant tout ce qui vient à croiser leur route. Leurs cris stridents éclatent jusqu'à couvrir le bouillonnement de la mer en furie.
L'eau entre à nouveau en éruption et emprunte une couleur jade maladive. Et un choc sourd ébranle toute la coque, immédiatement suivi des éclats plaintifs du bois brisé. Le cri de l'équipage paniqué fait chorus, alors que l'on se précipite pour étreindre les flammes qui lèchent déjà les flancs du brick et jauger l'ampleur de l'impact.
Cette fois, ce n'est pas passé loin. Le bastingage a disparu sur une grande longueur et par la déchirure laissée par le projectile, on aperçoit la cale. Si un infernal reposait au cœur de ce feu gangrené, le tir trop imprécis a dû le faire basculer à la mer.
Nous traversons de grandes surfaces souvent encombrées de débris; des rescapés de bâtiments moins chanceux sont remontés à bord.
À l'horizon flou se profilent les crocs que la mer fait affleurer dans les creux de sa respiration rapide; récifs torturés et tranchants- au-delà la flèche gangrenée du tombeau file ouvrir le ciel en deux.
Sur la grève noire, les démons s'amassent. Leurs lances levées jettent de sinistres éclats, et, alors que nous accostons, la formidable clameur de leur charge fait vibrer l'air...
Le ciel tourmenté n'est qu'une tempête empêtrée de nuages illuminés d'émeraude; les flots se teintent de cette nuance ardoise et sous la surface, on voit briller la lueur surnaturelle du boulet tombé du ciel.
Le navire vire, perçant les bancs d'écume soulevés par l'impact, jusqu'à passer au-delà de l'étrange lumière verte qui tarde à s'éteindre.
Au loin, dans l'obscurité que traîne la tempête surnaturelle, tournoient les créatures ailées qui ont accompagné les démons. Elles ondoient en formation serrée, harcelant tout ce qui vient à croiser leur route. Leurs cris stridents éclatent jusqu'à couvrir le bouillonnement de la mer en furie.
L'eau entre à nouveau en éruption et emprunte une couleur jade maladive. Et un choc sourd ébranle toute la coque, immédiatement suivi des éclats plaintifs du bois brisé. Le cri de l'équipage paniqué fait chorus, alors que l'on se précipite pour étreindre les flammes qui lèchent déjà les flancs du brick et jauger l'ampleur de l'impact.
Cette fois, ce n'est pas passé loin. Le bastingage a disparu sur une grande longueur et par la déchirure laissée par le projectile, on aperçoit la cale. Si un infernal reposait au cœur de ce feu gangrené, le tir trop imprécis a dû le faire basculer à la mer.
Nous traversons de grandes surfaces souvent encombrées de débris; des rescapés de bâtiments moins chanceux sont remontés à bord.
À l'horizon flou se profilent les crocs que la mer fait affleurer dans les creux de sa respiration rapide; récifs torturés et tranchants- au-delà la flèche gangrenée du tombeau file ouvrir le ciel en deux.
Sur la grève noire, les démons s'amassent. Leurs lances levées jettent de sinistres éclats, et, alors que nous accostons, la formidable clameur de leur charge fait vibrer l'air...
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